L’intermède France Souveraine – [nov. 2023 – janv. 2024]
A l’été 2020, une nouvelle revue littéraire naissait, avec enthousiasme et dans un fracas médiatique, autour du philosophe Michel ONFRAY. Cette revue baptisée, FRONT POPULAIRE, partait d’un constat : “Le problème n’est plus d’opposer ceux qui votent à droite et ceux qui votent à gauche, mais ceux qui croient à la France et ceux qui n’y croient pas”. Le mot d’ordre et de ralliement était alors : “Souverainiste, de droite, de gauche, de nulle part et d’ailleurs”. La défense de l’Etat-Nation comme restant la voie d’accomplissement de l’autonomie des peuples, et en tout premier lieu, du nôtre.
Dans le sillage de ce mouvement d’idées naissait simultanément, et naturellement, un élan pour passer des mots aux actes, de l’idée au concret, de la littérature à la politique en somme. Cet élan était celui des hommes et des femmes de France Souveraine qui eurent immédiatement ma sympathie et mon appui.
Pourquoi ? Parce que l’idée pouvait avoir un certain panache, celui d’un philosophe passant aux actes et allant défendre ses sagesses dans l’arène politique ! Parce que le mot d’ordre choisi pouvait rencontrer une large adhésion par les français amoureux du pays mais désespérant du paysage politique.
A l’automne 2023, le Bureau national de France Souveraine m’appela à la présidence du mouvement. Guillaume BIGOT, jusqu’alors président, avait dû démissionner, les adhérents attendaient encore une clarification du projet même du mouvement et – plus curieusement encore – une clarification de l’existence, ou non, du soutien de Michel ONFRAY.
C’est dans ces conditions que j’acceptais une présidence par intérim, proposais un plan rapide pour rétablir le fonctionnement de ses instances, et hâtais son exécution par égard pour chacun des adhérents.
En janvier 2024, cependant les circonstances internes du mouvement ne me permettaient plus de mettre en œuvre ce plan, ni même d’espérer rétablir le respect de nos statuts. Alors, ne pouvant plus agir et ne voulant rien laisser croire ou espérer, j’ai démissionné.
Je n’ai eu qu’un seul réconfort : avoir permis aux adhérents de connaître – après plus de trois ans d’attente et de rumeurs – la position de Michel ONFRAY à l’égard de ce mouvement. Ils ont ensuite pu éclairer leur décision de rester adhérent, ou non.
Pour ma part, la raison de mon appui initiale à France Souveraine – la virtualité d’une entrée en politique du Philosophe – ayant disparu, cet appui n’a plus lieu d’être. Je demeure cependant un lecteur de la revue, FRONT POPULAIRE, ne serait-ce que pour la défense de ce goût de penser librement.